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La connaissance de soi et de son environnement : pour une meilleure expression du courage au travail

Démontrer du courage au travail n’est pas chose simple. Pour plusieurs, cela requiert de sortir de sa zone de confort et d’oser. Oser dire, oser faire, oser prendre une décision impopulaire. Démontrer du courage fait pourtant partie des responsabilités des gestionnaires. Le courage est une compétence managériale essentielle qu’il est possible de développer et la connaissance de soi est un levier du développement. Voici quelques facteurs qui peuvent influencer l’expression du courage.

Les facteurs qui freinent votre élan de courage

  • La peur. La peur de déplaire, la peur de démobiliser, la peur de blesser, la peur de ne pas être capable d’aller au bout de la discussion, la peur de la confrontation, la peur de créer des conflits, etc.
  • Le style de gestion des conflits. Il en existe cinq :
    1. Le style évitant (je perds, tu perds)
    2. Le style compétitif (je gagne, tu perds)
    3. Le style accommodant (je perds, tu gagnes)
    4. Le style compromis (je gagne un peu et tu gagnes un peu)
    5. Le style collaboratif (je gagne, tu gagnes)

Bien que chaque style de gestion de conflits puisse être utile selon le contexte, certains peuvent mener le ou la gestionnaire à se soustraire de situations qui exigent du courage. Une personne au style évitant pourrait vouloir esquiver les sujets de litiges et aura tendance à se retirer en cas de conflit. Une personne au style accommodant, qui désire qu’on l’accepte et qu’on l’aime, sera encline à fuir le conflit pour maintenir l’harmonie.

  • La personnalité. Elle ne prédit pas que quelqu’un manquera de courage. Il est toutefois reconnu que certains traits de personnalité, comme une grande sensibilité, une certaine docilité, un important besoin de plaire, par exemple, peuvent rendre l’expression du courage plus difficile pour les personnes qui présentent ces caractéristiques.
  • L’environnement de travail qui tolère peu les erreurs générera la crainte d’affronter une situation qui requiert du courage, par peur de se tromper.
  • Courage ET bienveillance. Nous mettons trop souvent en opposition le courage et la bienveillance. Or, les deux peuvent très bien cohabiter. Aborder des sujets difficiles requiert du courage, mais il est possible de le faire tout en manifestant de la considération, du respect et de la bienveillance envers l’autre.
  • Le manque de vision organisationnelle peut garder les gestionnaires dans le flou et donc limiter les actes de courage.

Lorsqu’il faut agir, il est essentiel de savoir ce qui nous aidera dans notre élan. En effet, il est plus facile d’affronter les circonstances qui nécessitent du courage lorsque nos décisions sont alignées avec nos valeurs. Ces valeurs, tel un phare, nous guident vers ce qui est important pour nous, nous ramènent au sens et peuvent nous fournir l’impulsion dont nous avons besoin pour avoir le courage de dire, d’agir ou d’être

Certains facteurs qui soutiennent votre élan de courage

La sécurité psychologique au travail est d’une importance capitale dans la création d’un climat de confiance. Mon collègue François Rabbat, Ph. D. et psychologue organisationnel, explique que « la sécurité psychologique est la conviction partagée par les membres d’une équipe qu’ils peuvent exprimer leur opinion ou leurs idées sans s’exposer à des punitions, des critiques excessives ou du mépris de la part des autres ». Faire preuve de courage au travail, c’est s’exposer, c’est sortir de sa zone confort et ça demande généralement un effort.

La connaissance de soi est également primordiale pour faire preuve de courage lorsque nécessaire. Identifier ses zones de vulnérabilité, ses valeurs et ses forces permet d’établir un terrain optimal. Il ne faut donc pas hésiter à faire appel à un ou une coach pour identifier et approfondir la compréhension de ses valeurs profondes, pour faire dresser son bilan de compétences ou même pour faire mener une petite enquête dans son entourage professionnel par une évaluation 360! Ces moyens contribuent à augmenter la connaissance de soi-même, à diminuer ses aires aveugles et, ainsi, améliorer son niveau de confort à faire preuve de courage.

Face à une situation qui requiert du courage, je vous invite à explorer ces éléments avec bienveillance :

  • Quels sont les freins (valeurs, convictions, croyances, peurs, etc.) qui vous empêchent d’agir avec courage?
  • Quels sont les gains ou bénéfices de ne pas manifester le courage requis?
  • Quels sont les conséquences indésirables de ne pas faire preuve de courage?
  • Quels sont les éléments, contextes ou facteurs qui pourraient rendre plus facile l’expression de votre courage?
  • Souvenez-vous d’une situation où vous auriez souhaité vous montrer plus courageux ou courageuse. Quelle leçon avez-vous tirée de cette expérience? Repassez le fil des événements et décrivez concrètement les actions que vous auriez aimé poser. Que ferez-vous différemment la prochaine fois que vous serez devant un défi semblable?

En somme, la compréhension de ce qui soutient ou freine notre élan passe notamment par une bonne connaissance de soi, de l’autre et de l’environnement dans lequel nous naviguons.

Rappelez-vous : le courage est une compétence qui se développe.

Bon courage!

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Ève-Marie Poulin Ph. D., psychologue organisationnelle
  • Associée | Leader nationale, évaluation des talents et intégration

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